Le fest-noz en Île-de-France : un nouveau souffle est-il possible ?

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Entre passion, contraintes et remise en question, les associations témoignent

Longtemps dynamique, la scène des festoù-noz en Île-de-France traverse une période délicate, alors que la Mission bretonne traverse une période compliquée et que son immeuble sera indisponible pendant plusieurs mois, après la disparition de rendez-vous incontournables comme Les festoù-noz de Cachan, Villejuif ou Argenteuil, les organisateurs s’interrogent. Quatre associations ont accepté de partager leur expérience :
Kavadenn (Courbevoie), l’Amicale des Bretons de Rueil-Malmaison, Kreiz er Mor (Sartrouville) et Paris Breton.

Des associations historiques, mais fragilisées66e2aa552313b320636bd4ba

« Nous avions 80 danseurs avant 2020, nous ne sommes plus que 20 aujourd’hui » – Kreiz er Mor

« Beaucoup moins d’événements organisés, et malgré cela, moins de participants » – Kavadenn

« L’arrêt des événements de Cachan, Villejuif ou Argenteuil a eu un effet majeur. » – Paris Breton

Des festoù-noz nettement moins nombreux

Avant 2020, il y avait souvent un fest-noz par semaine en région parisienne. Aujourd’hui, la situation s’est considérablement réduite.

« Nous avions presque un fest-noz par semaine avant 2020. Maintenant, un par mois dans le meilleur des cas » – Kreiz er Mor

Quelques rendez-vous subsistent : Courbevoie, Poissy, Montigny-le-Bretonneux, Savigny-sur-Orge, Franconville… ainsi que le fest-deiz de Paris Breton en mai.

Pourquoi cette baisse ? Les causes soulignées par les organisateurs

Accès aux salles : « Il est difficile d’accéder aux salles, il y a moins d’aide des mairies » – Kavadenn

Les démarches (SACEM, Guso…) s’alourdissent, ce qui rend les organisations plus contraignantes.

Un coût d’organisation : « Transport, logement, restauration… tout augmente » – Kreiz er Mor

« Les moyens financiers diminuent alors que les coûts augmentent. » – Paris Breton

Un public qui sort moins : « Les gens se déplacent moins le soir. Peur des transports en commun, moins de voitures… Les sorties nocturnes diminuent. » – L’Amicale de Rueil

Le Covid : « Le Covid a précipité la très faible participation des danseurs » – Kreiz er Mor

Un public composé surtout d’habitués : « Une bonne part d’aficionados… mais qui a diminué après le retour en Bretagne de beaucoup, post-Covid » – Kavadenn72261633_2567488489977373_8681135125859139584_n

« Plutôt des danseurs de cercles, avec quelques aficionados. Les spectateurs qui venaient juste regarder sont de moins en moins nombreux. » – L’Amicale de Rueil

Sur le renouvellement, le constat est lucide :

« Pas tellement. Ce sera long… » – L’Amicale

« Oui, mais modéré. » – Kavadenn

Comment relancer la dynamique du fest-noz ?

Malgré les difficultés, les associations avancent plusieurs pistes pour repartir de l’avant :

Créer de nouveaux rendez-vous : « Il faut remonter des événements forts, avec de vraies programmations et des moyens adaptés. C’est indispensable. » – Paris Breton

Diversifier la musique : « Certains jeunes groupes allient tradition et modernisme. » – L’Amicale de Rueil

Soigner l’accueil des débutants : « Il faut ouvrir le cercle. L’accueil des nouveaux n’est pas toujours bienveillant. » – Kreiz er Mor

Mieux communiquer : « Les personnes qui viennent une fois, reviennent. Encore faut-il qu’elles connaissent la date. » – Kavadenn

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