Plantec, le trio morbihannais parcours de plus en plus souvent l’Europe, pour jouer en concert et s’offrant aussi de belles rencontres.
Ces différentes rencontres donnent la couleur du nouvel album « Kontakt ».
Avant de parler du nouvel album, parlons du groupe que vous formez, depuis 3 ans, avec Djibril, on a l’impression que vous avez trouvé la formule idéale?
Après la sortie de notre album « Mekanik », Plantec était composé de sept musiciens et nous avons décidé d’évoluer vers une formule en trio métissant acoustique et électronique (machines, bombarde et guitare acoustique).
Passer de sept à trois n’a pas été tout de suite évident, mais au fil des dates, nous avons apprit à trouver notre espace et le bon équilibre. Rapidement, une belle énergie s’est dégagée de nos concerts et de nos nouvelles compositions.
Trois années de tournée en Bretagne, France et Europe, nous ont permis de nous affirmer et de nous confronter à des publics qui découvraient totalement notre musique. Cette nouvelle formule en trio nous plaît énormément et ouvre de grandes possibilités.
Depuis la semaine dernière KontaKt est disponible dans les bacs
En effet, le 8 ème album de PLANTEC « KontaKt » est disponible en magasin et en téléchargement depuis le 09 octobre, il est distribué par Coop Breizh et produit par le label Aztec musique.
http://www.coop-breizh.fr/artiste-plantec-197-artiste.htm
https://itunes.apple.com/hk/album/kontakt/id1046571294
Parle nous de « Speedwell » qui ouvre l’album, un Pach pi vraiment explosif qui donne le ton de l’album.
La composition de ce titre a commencé à Dundee, dans le Nord-Est de l’Écosse en Mai 2014 lors d’une tournée de quinze jours au Royaume Uni. Après notre concert au Caird Hall, nous sommes allés boire un verre au Pub le « Speedwell » et c’est là que la ligne de basse qui introduit le morceau est née. De retour de cette tournée, nous avons poursuivi par la composition de la mélodie et de l’arrangement.
C’est avant tout la danse qui nous plaisait, avec ces cercles de danseurs qui tournent à toute vitesse sur la première partie et un deuxième mouvement beaucoup plus incisif et saccadé.
Nous nous sommes totalement basés sur ces structures pour la composition du morceau. Lorsque nous jouons ce titre en Live, nous ressentons une réelle fusion entre la danse et le thème.
« When the sun is shinning » un titre un peu particulier car vous avez un invité de marque.
Comment a été possible ce titre avec Winston Mac Annuff&Fixi?
Au Festival Roué Waroch à Plescop en 2014, Winston et Fixi jouaient en début de soirée pour la partie concert et nous étions programmés plus tard en fest-noz.
Après notre concert, Winston est venu vers nous et nous a tendu son téléphone pour nous faire écouter quelque chose. C’était le titre Hep Harz sur lequel il avait « posé » sa voix. Nous nous sommes liés d’amitié et avons décidé de collaborer ensemble sur un titre de notre nouveau disque.
Après cette rencontre, nous avons composé le morceau que nous avons envoyé à Fixi pour qu’il enregistre ses parties et y mette sa « patte ». A cause de problèmes d’agendas, Winston n’avait pas pu aller en studio pour enregistrer ses voix sur le morceau.
De retour de Pologne où le disque avait déjà été mixé, nous avons reçu un e-mail de Winston avec sa voix. Nous avons donc refait une journée de studio pour l’inclure “When the sun is Shining“ dans le disque.
Comment l’enregistrement de l’album s’est déroulé, y a t’il eu une part de live?
Nous avons commencé la composition de cet album début 2014, nous avons eu une soixantaine de concerts cette année-là, donc nous avons jonglé entre les tournées et les phases de composition. Nous pensions le sortir fin 2014 et nous l’avons donc repoussé à l’automne 2015 car il nous a semblé primordial d’avoir du recul sur chaque morceau afin d’être pleinement satisfait du résultat.
En mars 2015, une fois l’intégralité des titres composés, nous avons fait une semaine de “Pré-Prod“ à la salle l’étang moderne à Rochefort en Terre. Cela consistait à finir l’arrangement de certains morceaux et de les enregistrer tous ensembles avec l’énergie du Live.
Nous avons ensuite fait les prises définitives dans notre studio à Peillac avec au casque, les enregistrements de la “Pré-Prod“ afin de détailler les prises de son de chaque instrument.
Nous sommes ensuite allés dix jours en Pologne à Lubzra au Recpublica studios pour faire mixer l’album par Roli Mosimann avec qui nous avions déjà travaillé pour l’album “Mekanik“ en 2010.
De retour de ces 10 jours intenses de mixage nous avons contacté Rémy Boy (Marcel et son Orchestre, Ez3kiel, Arthur H, Gojira…) basé à Lille pour le mastering. Dès ses premières propositions de master, le son nous a plu.
La dernière étape de l’album était le visuel, c’est Djibril qui s’en est occupé avec en pochette principale, une photo de la gare de Rääkkylä en Finlande prise lors de notre tournée en juillet 2014.
Sur le titre « Linelis », la chanteuse Laurita Peleniūtė pose sa voix également sur les refrains, après la Jamaïque, la musique bretonne prend « KontaKt » avec la Lituanie.
« Métissage, synthpop electro et rencontre » sont les mots que je perçois quand j’écoute l’album.
Comment est ce que vous, vous le définissez?
Cet album est le fruit de ce que nous vivons tous les trois depuis ces quelques années. Des tournées, des rencontres, des échanges, mais surtout un plaisir immense à jouer sur scène aussi bien en Bretagne pour notre public de danseurs qu’en festival à l’étranger.
Nous nous concentrons maintenant sur l’aspect scénique de cet album puisque nous allons présenter un nouveau spectacle avec de la projection vidéo sur scène (mapping) dont la première sera le samedi 21 novembre au festival Yaouank.
Quand on voit le nombre de dates en 2015, on peut constater que vous avez vraiment franchi un cap et également au delà de la Bretagne.
Avec tant d’enrichissement culturel on pourrait être tenter de délaisser l’aspect dansant pour des compositions plus personnelles?
La danse Bretonne est la base de notre travail musical, c’est la racine même de notre musique. Lorsque nous jouons à l’étranger, nous expliquons au public que chaque titre que nous jouons est lié à une danse. Donc nous allons justement continuer à développer cet façon de travailler en lien avec la danse car ce qui se passe culturellement en Bretagne est unique.
