Présentation du live de Startijenn, enregistré lors de la tournée d’été 2016.
Paker Tour LIVE, comme son nom l’indique, l’album a été enregistré lors de fest-noz et festivals, pourquoi un live plutôt que le confort du studio?
Il s’agit en effet du premier disque live de Startijenn en formule « fest-noz » (il y avait déjà eu un album live avec la création El-TaQa enregistré en 2013).
Ce que nous voulions, c’est faire une sorte de « film sonore » de ce qui constitue notre quotidien depuis désormais près de vingt ans. Nous souhaitions capturer toute l’énergie qui se dégage des festoù-noz. D’ailleurs, on peut dire que le public fait, sur ce disque, partie intégrante de la musique. On y entend parfois les pas sur le plancher, les cris, etc… et c’est bien ainsi que notre musique prend tout son sens.
Il est vrai que cela peut paraître moins confortable que le studio, qui laisse, par exemple, la latitude de refaire une prise si jamais celle-ci ne convient pas, où il n’y a pas les petits aléas du live (conditions de son, météorologiques, etc…) mais cela reste malgré tout artificiel. Souvent, pour des raisons pratiques, les disques de studio sont enregistrés musicien par musicien, et on y recréer ainsi un ensemble en empilant les parties de chacun. Nous sommes un groupe qui a la chance de jouer régulièrement sur scène, et, aussi parfait que soit le studio, il y sera impossible de recréer véritablement l’osmose, la complicité, l’improvisation, le jeu entre les musiciens qui s’opère en live… et surtout, la dynamique du public.
A peine un an sépare « Skeud » et le « Paker tour », qu’est-ce qui caractérise ce nouvel album du précédent ?
Sur ce nouvel opus, nous avons voulu faire un mélange entre des titres que nous estimions « incontournables » des précédents albums (« Hir, hir ! », « Skeud », « Flagas Track », « Paker Nozter », etc…), que nous avons revu pour le live, et de nouveaux titres inédits.
Nous avons également essayé de préciser le travail sur les nuances, dans une formule à 5 musiciens.
14 titres composent l’album, peux-tu nous parler de la suite gavotte (El chaman acto 1 & 2)?
Nous jouions déjà régulièrement sur scène, souvent en rappel, un ton doubl gavotte (« Bandiz Gavotenn »), et nous avions envie de créer une suite complète autour de celui-ci. Nous avons donc travaillé sur un Ton Simpl et un Bal. Pour le ton simpl, Youenn Roue a composé les thèmes. Nous avons ensuite essayé de trouver un arrangement « original », qui sorte des sentiers battus. Ainsi, on peut par exemple y entendre une ligne de basse obstinée qui donne l’illusion de se décaler, créant ainsi une sorte de mouvement perpétuel… alternant avec des arrangements plus « Rock » !
Le bal, joué en trio, se veut plus planant, contemplatif… Construit autours du couple binioù/bombarde, soutenu par la basse, utilisée ici comme un clavier, avec une harmonie à plusieurs voix. On pourrait presque y entendre le fameux alliage bombarde & orgue.
J’ai constaté que la suite Fisel n’a pas de ton simple, on commence direct par le bal (Mougañ), pourquoi ?
Nous présentons souvent des concerts d’une heure et demi, et nous avons donc été contraint de faire des choix dans les morceaux retenus, afin de faire tenir ça dans un format de CD audio…
Ce morceau, figurant déjà sur le précédent album « Skeud », nous avons choisi de mettre d’avantage en valeur d’autres titres plus anciens, ou, a contrario, des inédits.
L’enregistrement a eu lieu tout l’été dont à Concarneau pour les Filets bleus, c’est également là-bas qu’ont été faits les visuels de l’album, peux-tu nous en parler?
Le festival des Filets Bleus a bien sûr été un moment fort de notre tournée estivale, ! Environ 10 000 personnes étaient présentes ce soir là ! D’ailleurs, plusieurs titres de l’album y ont été enregistrés. Nous affectionnons ce genre de scène, où se mélangent danseurs aguerris, mais aussi néophytes et touristes. Nous essayons de nous adapter à notre auditoire, et de faire partager au mieux notre musique.
Concernant le visuel, nous avons compilé plusieurs clichés des moments forts de l’été, sur scène, mais également des images « off » de la vie du groupe.
La paternité des photos du visuel (facing et dos de pochette) revient à Sébastien Ponte.
Quant à l’aspect graphique et la mise en page, il s’agit du travail de Gwenaël Oillo.
Nous tenons d’ailleurs à remercier tous les photographes qui nous ont apportés leur expertise pour « capturer vivants » ces instants.
Si tu devais qualifier l’album en 3 mots, quels seraient-ils?
Energie (original n’est-ce pas?)
Vivant
Complicité
Les 20 ans du groupes arrivent dès 2017, avez-vous prévu de fêter ça comme il se doit?
Bien sûr, comme le dit la chanson : on a pas tous les jours 20 ans !
Tout comme nous avions fêté dignement les 15 ans, nous préparons d’ores et déjà une belle soirée ! Nous ne pouvons pas encore communiquer car celle-ci est en cours d’élaboration, mais nous vous donnons rendez-vous à la fin de l’année 2017 pour ce qui s’annonce être une belle fête !
Nous vous tiendrons informés ! Pakit holl !!!
Propos recueillis auprès du groupe Startijenn !
