Jean-Édouard, 27 ans, est un adepte des bals folks. Il adore » danser » toutes le danses de France, de la Bretagne à l’Alsace, et aime beaucoup leur petit côté collé-serré, bien déhanché sur les contretemps. Reportage.
<< Les danses traditionnelles en France, c’est génial, on est les uns encastrés dans les autres, on se déhanche, c’est super chaud ! On adore soulever les talons, faire semblant d’aller dans une direction, puis changer d’un seul coup. Y’a une osmose avec la partenaire, elle suit, répond, on est vraiment en symbiose. Par contre, je ne comprends pas certains bretons des fois, qui dansent le plinn ou la gavotte en faisant preuve de davantage de virilité que de légèreté. Je n’ai toujours pas compris à quoi ils s’amusent, en criant, transpirant, dansant tout droit et rigides, en se serrant les mains très fort et en tapant du pied. D’ailleurs, je leur dis souvent que ça se danse pas comme ça, mais je crois qu’ils sont peu réceptifs et qu’ils n’ont pas compris leur danse.>> |
» Les bretons ne savent pas danser leurs danses « |
Ramené à la porte.
Jean-Édouard a voulu aller draguer la minette à Plouégat-Tréflaouézan, lors d’un super fest-noz animé par des chanteurs et des sonneurs, et aussi son super groupe favori hyper traditionnel, « moi ce que j’aime dans ce groupe, c’est les instruments vraiment adaptés à la musique bretonne, comme la guimbarde, l’harmonica et la trompette, tout est là « . Il a alors revêtu sa tenue de danse préférée, un joli pantalon en lin orange, avec une chouette chemisette à fleur rouges et bleues.
Seulement, c’était sans compter sur la vigilance d’un groupe d’autochtones un peu rustres. A fond dans son hanter-dro mod folk, Jean-Édouard a voulu montrer à ses voisins de chaîne qu’il fallait bien balancer les bras, rouler les pieds sur le sol, bien montrer ses arguments en roulant à fond de son séant « j’ai voulu leur dire d’arrêter de danser ça trop sèchement, c’est pas ça ! « .
Notre bande de rustres arriérés s’en sont pris à Jean-Édouard, en criant » arabat fiñval ar revr » (interdit de rouler du cul) et il s’est retrouvé à la porte en deux temps trois mouvements.
Gwendal témoigne : » Attends, pas de ça chez nous ! D’ailleurs on avait mis un panneau l’entrée, mais je crois qu’il l’a pas vu « .
» Quelle bande de rustres ces bretons ! «
Propos recueillis par Cherm Peksed
Au lieu de rigoler, soutenez Tamm-Kreiz par un don ou une cotisation !!